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1 - ACCUEILLIR

 

·         Notre mission est de développer des réseaux de relation.

ACCUEILLIR l'Autre, il est indispensable que les membres de chaque paroisse en soient conscients: C'est d'abord se saluer, tendre la main, s'informer de la santé et des soucis de la personne.

ACCUEILLIR quel que soit son origine, éviter les clans… Repérer les personnes seules ou en difficultés pour aller vers elles. Faire ALLIANCE.

OUVRIR les lieux pour accueillir avec une écoute attentive, tout d'abord les presbytères (lieux connus de tous). Chacun est un maillon d'une chaîne où les rôles sont interchangeables tout en conservant les expériences acquises. Hormis le Pasteur, il n'y a pas de hiérarchie. Pour fonctionner la Confiance est nécessaire.

 

·         La pastorale d’engendrement nous invite à entrer dans une attitude d’accueil de la présence de Dieu dans nos vies et dans l’Eglise. Cela suggère de nous mettre à l’écoute de l’Esprit pour être engendrés à sa propre vie.

Pour moi le premier murmure de l’Esprit dans mon cœur, c’est une présence qui me porte à croire que le Christ me précède sur tous les chemins.

 

·         Accueillir les catéchumènes

Il y a différentes portes d'entrée dans la foi : la liturgie, la Bible, l'art, la science, la littérature, la musique, l'architecture, le cinéma, les métiers, les rencontres...

A-t-on des réponses adaptées à chaque personne qui entre en Eglise afin de développer en elle les racines d'une foi solide (tout en réduisant le temps trop long de ce parcours) ? Comment y parvenir ?

 

·         J'aime beaucoup quand je lis que la pastorale de l’Engendrement  "suppose que nous nous libérions du désir de faire entrer ceux qui se présentent à nous dans le parcours bien défini du chrétien type."

Elle veut plutôt "rejoindre nos contemporains, avec un infini respect, dans leur existence telle qu’elle est et de leur offrir là, comme un don, le chemin de l’Evangile."

Je m'occupe de préparation au baptême. Je confesse me laisser aller à des réactions souvent administratives qui mettent des cadres ou enferment l'annonce dans la norme...

Je sens que cette pastorale rejoint certaines paroles du pape François, la périphérie étant pour lui aussi "limpide" que l'hyper-centre !

 

·         Et si les célébrations étaient une ouverture à l'autre, un regard transformé, un accueil du différent de soi, quel qu’il soit .

 

·         Prendre l'habitude de dire bonjour à ses voisins en se présentant spontanément, devrait devenir automatique. L'accueil est aussi une attitude de la Pastorale. J'ai lu quelque part, qu'en français, le mot hôte, signifie indifféremment celui qui reçoit et celui qui est reçu. Nous sommes donc des hôtes mutuels, se recevant les uns, les autres dans l'amour du Christ que nous allons célébrer ensemble.

 

 

2 - RENCONTRER

 

·         Je trouve qu’il est opportun pour des chrétiens d'aller rencontrer (visiter) une paroisse et pour cette paroisse d'accueillir des têtes nouvelles.

Proposition de faire des jumelages. Pendant un an, deux secteurs pastoraux se rencontrent, se visitent dans leurs différents conseils et pourquoi pas lors de quelques célébrations.

Ces rencontres renouvelleraient les manières de faire... et de penser...

Bonne idée ?

 

·         Rencontrer sur le terrain de l’autre : Dans les différentes formes de "spiritualité appliquée" il y a les jeux : on sait bien que le jeu de "la mère l'oye" dans sa simplicité est probablement un des jeux les plus spirituels qui soit bâti sur la dualité mort/résurrection... Mais aussi la paëlla de Noël, l'omelette pascale du lundi de Pâques, la fête de la musique... Tous des lieux de rencontre

 

·         Oui à toutes vos idées d'échanges entre paroisses et de cadeaux d'une parole ou d'un symbole que nos jeunes et enfants reçoivent au cours des célébrations et qu'ils emportent en souvenir du temps fort vécu.

 

·         Pour le suivre je me risque à la rencontre de l’autre, dans une attitude d’écoute me permettant de m’émerveiller devant l’inattendu de l’Esprit à l’œuvre en chaque personne rencontrée.

Il faudrait que la rencontre de l’autre soit une évidence car elle est encouragée par la fraternité qui se vit au cours de chaque célébration.

 

·         Nous pourrions nous enrichir par ce que l’autre peut susciter en nous en élargissant nos « relations de proximité »

 

 

3 - ANNONCER

 

·         ANNONCER : Unemesseailleurs propose quelques essentiels indissociables qui forment un tout :

- Un appel, "Viens et vois !", donc une proposition pas une autorité.

Internet est un fabuleux moyen de proposer à ses amis, ses proches; c'est un multiplicateur d'invitations. L'important c'est que chacun invite par la toile, le téléphone ou la rencontre, ceux et celles qu'il pense être possiblement touché par cet appel.

- Une proposition de l'Évangile, pas la proposition de la Foi, donc la Parole. Sa lecture, son interprétation, ses appropriations multiples, sa résonance en chacun de nous.

- Une interprétation pour lire les signes des temps, confiant dans un Royaume "ici et maintenant" pour lequel "le Christ et son Eglise offrent à chacun les moyens de transfigurer l'Histoire temporelle en Royaume d’Éternité." (Marlière)

- Une célébration Eucharistique, pas une réunion ou une activité, donc l'Eucharistie comme cœur de la proposition. Parce que célébrer le mystère de la Foi, rencontrer le Christ dans la dynamique de sa Pâque est ce qui nous fait vivre.

- Un ailleurs parce qu'à la suite du Christ, nous nous vivons pèlerins, en déplacement vers Dieu, en route sur notre chemin intérieur, prêts à rendre visite, moins pour témoigner que pour proposer et vivre ensemble, se laisser transformer par la rencontre, et donner à advenir à chacun qui vient partager cette intense expérience spirituelle.

Notre fraternité prend sa source dans cette célébration partagée, dans un ailleurs sans cesse renouvelé, mais, chaque fois, avec l'indicible du mystère de sa Présence pour chacun de nous.

Curieusement, il me semble qu'avec unemesseailleurs, le mouvement, l'expérience, les liens qui y sont proposés, nous engendrons un lieu ouvert, multiple, demeure de sa Présence.

 

·         Annoncer le Christ sans que les jeunes soient culturellement préparés à le recevoir paraît vain... C'est pourquoi, il conviendrait de s'attacher à ce problème en cherchant à analyser les mécanismes de la foi pour chaque cycle d'apprentissage mais aussi :

- revisiter les contenus de la foi afin d'éviter des formes de christolâtrie, mariolâtrie, dolorisme, surexploitation du péché pour parvenir à une plus profonde vérité des propositions.

- initier aux valeurs chrétiennes : justice, vérité, amour, paix expérimentées dans un engagement personnel qui donnera les conditions de la "tente de la rencontre" avec le Seigneur.

- initier à la symbolique biblique une des clés des lectures des Ecritures.

- expliquer que le renversement des valeurs est le signe d'une foi qui a intégré l'essence du christianisme et créé les nouveaux disciples d'aujourd'hui.

Rendre la foi intelligible est plus que jamais la mission des instances hiérarchiques autant que celle des catéchistes.

 

·         La pédagogie a beaucoup changé et beaucoup de matières d'enseignement utilisent maintenant des ateliers de "mises en situation", des jeux de rôles ou des études de cas : il y a là peut être des pistes à creuser en matière de catéchèse pour les jeunes comme pour les adultes.

 

·         Les prochaines canonisations qui satisfont à une demande séculaire ( Theotokos) attestent que pour l'Eglise, la transmission de la foi passe par des modèles spirituels : La confrontation des héritages de foi issus de ces saints permettrait de donner une vision revisitée des chemins pris par ces nouveaux prophètes comme Ste Thérèse pour le XX° siècle notamment avec les prières chantées par Natacha St Pier...

 

·         La fréquentation des textes bibliques loin d'être ringarde nous ouvre les yeux et procure bien être, force et élan. En Kt, revenir au système des 3 textes (Premier Testament, Deuxième Testament, Actes ou Epîtres) et les laisser "travailler" par eux mêmes montre qu'en réalité les textes se répondent les uns les autres : il y a là une piste à creuser encore davantage... D'autant qu'un questionnement simple suffit pour un partage efficace.

 

·         Annoncer quoi ? Que le Royaume est là, présent au milieu de nous.

La pastorale de l'Engendrement nous invite à avoir un regard admiratif sur le monde tel qu'il est et non tel qu'on le rêve.

C'est auprès d'un boiteux, d'un malade, d'un pécheur, d'un condamné que le Christ a manifesté que le Royaume était là, présent.

L'Eglise ne doit pas annoncer un Royaume qui lui appartient et qu'elle "offre" à un monde en péril. Elle « révèle » que le temps de Dieu est en acte dans le temps des hommes.

Annoncer que le Royaume est là et qu'il peut être célébrer.

 

·         Annoncer non pas notre propre parole, mais "donner largement l'accès à la Parole".
Trouver des moyens qui donnent la possibilité de réagir aux textes de la célébration eucharistique ou de toute autre expérience, qui invitent au partage.
Ce partage que nous offre unemesseailleurs, avec cet accès aux réactions des uns et des autres, constitue un réel enrichissement mutuel et permet, pour soi-même de mieux (ou différemment) comprendre les textes; dans la mesure où l'ordinateur en est le vecteur, cet échange a capacité à ne pas être limité.

Partager la Parole mais aussi "déployer la richesse spirituelle dont l'Eglise est porteuse". Nous avons pu expérimenter cet apport spirituel dans les ouvrages que nous avons découverts, décortiqués, décryptés pour certains, car pas faciles, mais combien porteurs de sens et d'ouverture sur ce Dieu à l'œuvre inlassablement dans la vie de chacun.

Ce que la messe ailleurs a engendré, entre autres, c'est le goût des ouvertures spirituelles, les nouvelles pistes, des nouvelles entrées dans la foi. Cette démarche est un "lieu" précieux pour l'avenir d'une l'Eglise vivante. C'est pourquoi, il faut continuer à explorer les textes bibliques, les grands écrivains spirituels contemporains ainsi que l'art mystique contemporain afin de fournir à l'Eglise ces nouveaux regards, ces nouvelles paroles et ces nouveaux gestes sacrés dont elle a besoin : la spiritualité nomade ouvre de nouveaux espaces intérieurs à transmettre...

 

 

4 - SERVIR

 

·         Il nous faut être humble dans notre annonce de l’Évangile, ne pas l’asséner comme une vérité indiscutable même si notre foi est grande comme une montagne. La pastorale de l'engendrement c'est annoncer l’Évangile avec "douceur et respect" comme le dit St Paul. C'est aller trouver l'autre là où il en est de sa vie et lui proposer une Parole qui puisse le toucher dans sa vie, une parole qui le touche parce qu'il est libre d'y adhérer ou pas, et cela va dépendre de lui, de son histoire, qu'elle résonne ou pas.
Il y a donc une notion de service dans l’annonce. « Ne dites pas Seigneur, Seigneur, mais faites la volonté de mon Père. » Que serait la Bonne Nouvelle si elle n’était pas offerte spécialement à celles et ceux qui sont « mendiants » de quelque chose ? La santé, la richesse, le réconfort, l’amitié, la sagesse, la dignité ?

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·         Nul besoin d'avoir la foi chrétienne au départ pour être engendré à la vie de Dieu. Il faut rassurer l'autre sur ce point. Dieu aime relève et sauve tous les hommes. Certes, on peut vivre sans croire à ce Dieu sauveur. Mais il nous faut montrer que la foi est un bonheur profond. Le bonheur de se sentir aimé de Dieu. Ce Dieu discret qui sauve en s'effaçant, qui ne force personne.

Dans ma pratique auprès de grands malades, en fin ce vie, je m'inspire de la pastorale de l'engendrement. Je m'assois et j'écoute. Je demande au malade "racontez-moi votre histoire avec Dieu". Et j'écoute des histoires d'amour ou de révolte ou de long oubli de Dieu. Je me fais oublier dans mon coin pour que le malade se retrouve face au Seigneur avec sa rage ou ses larmes ou son espérance. Je n'ai rien à dire. Je n'ai qu'à ouvrir mon cœur à ce qui se vit là. Si le malade m'interroge, j'ai deux phrases pour toute réponse et toute "semence". Ce n'est pas Dieu qui vous a donné cette maladie, Dieu ne punit pas, tout au contraire il sauve". La deuxième phrase est ma "graine" préférée. "N'oubliez pas que Dieu vous aime".

Lors d'une rencontre suivante, quelquefois, le malade a souvent fait tout seul (avec l'aide secrète de l'Esprit) un grand chemin vers le Seigneur. Il s'est laissé engendrer. A chaque fois que ça arrive c'est pour moi un émerveillement et un signe que de constater le cheminement si rapide de ce malade qui sait que le temps lui est compté et qui a envie de vivre ce temps d'amour et de confiance dans le Seigneur. L'expression "pastorale de l'engendrement" prend alors tout son sens. Gardons-nous de tout prosélytisme arrogant ou trop énergique. Douceur, amour, respect et discrétion "d'une brise légère" sont pour moi les mots les plus signifiants nouvelle manière d'annoncer l’Évangile. J'aimerais y ajouter le mot "joie".

C'est ma manière de comprendre la pastorale de l'engendrement.

 

·         La pastorale de l’engendrement par d’un acte de foi : Le monde porte en lui les germes du Royaume. C’est le Christ ressuscité qui demande aux apôtres d’aller en Galilée : « C’est là que vous me verrez ». Voir Dieu agir au cœur du monde, dans tout ce que tant d’hommes et de femmes mettent en œuvre pour que ce monde vive. Les artisans de paix, les affamés de justice sont dans ce monde, et nous sommes ce monde. Les chrétiens ne sont pas ailleurs que dans cet élan qui prend racine aux profondeurs de l’humanité, créée à l’image et ressemblance de Dieu.
Un chrétien qui n’agit pas « pour que le monde vive », « pour le salut du monde » (ces deux expressions sont équivalentes), peut-il s’approcher de l’autel ?

 

 

5 - CELEBRER

 

·         Célébrer "les chemins de lumière"

La pudeur spirituelle doit retrouver la force du témoignage car partager est un acte d'amour ou d'amitié. Dans tout lieu ecclésial, nous devrions regrouper des témoignages, intergénérationnels. Ces témoignages sont des célébrations qui offrent une nouvelle force d'engendrement pour les autres, dans un "credo" vivant et renouvelé constitué des différents chemins proposés...

 

·         Le 4° dimanche de carême, les Evangélistes nous ont raconté l'épisode de la Transfiguration de Jésus : on comprend la réaction de Pierre qui demande à Jésus d'installer une tente afin de conserver cet évènement.

Nous aussi nous pouvons continuer à transfigurer nos relations en apprenant à nous connaître et à nous rencontrer avec nos frères Juifs, Orthodoxes, Protestants, Musulmans, Bouddhistes et Agnostiques : Nous pourrions ainsi inviter un groupe à chaque messe et nous pourrions commencer par un temps de prière commun...

 

·         Je vais à unemesseailleurs avant tout parce qu'il y a une piqûre de rappel. Invité un jour par des amis, j'ai repris goût à cette rencontre avec le Christ.

Je renoue ainsi avec le rite dont je m'étais vraiment éloigné pendant longtemps au profit d'autres rites moins christiques.

Je voulais donc vous dire que l'appel, le rappel internet est comme une nouvelle version du "Viens et suis-moi" biblique...

 

·         La liturgie en elle même est une catéchèse mais une liturgie trop stricte ou excessivement répétitive car figée est de nature à masquer la très belle spiritualité catholique. Donner les moyens de développer les différents aspects de cette très belle spiritualité catholique permettrait d'assurer de nouveaux fondements solides et attractifs à transmettre pour l'avenir.

 

·         Habitant avec ma famille dans un petit village, il ne nous arrive guère de participer à une messe où l'assemblée ressemble à un "Peuple". Il y a souvent peu de participants.

Venir à unemesseailleurs nous redonne de l'énergie, sans nous couper de la paroisse (la messe n'est célébrée dans mon village que deux ou trois fois par an) que nous rejoignons tous les dimanches.

Je veux seulement témoigner que les rassemblements proposés par le site nous font du bien.

 

 

6 - ENVOYER

 

·         Unemesseailleurs m'a appris entre autre deux choses :

1 - On est envoyé (ALLEZ ! dans la paix du Christ). Dans unemesseailleurs, il n'y a pas de communauté à construire. Elle est là, sans besoin absolu d'un engagement pour elle.

Je tiens à dire que je suis engagé dans ma paroisse. Mais là, il y a une gratuité qui me fait du bien. On est envoyé pour vivre de la Parole dans notre quotidien.

2 - Poser quelques messages sur le site me semble un beau moyen pour témoigner d'un cheminement personnel.

Personnellement, je n'ai guère l'occasion de dire la profondeur de ma foi. Le net permet de laisser notre pudeur spirituelle pour confier une intimité avec le Christ.

 

·         Envoyer

Nous aimons cette image de la chaussure sur ce site qui nous invite à

- chausser sa vie

car chaque lecture de l'Evangile nous "déplace intérieurement" en bousculant nos certitudes...

- casser sa peur et ses idoles

Là où l'homme peut engendrer l'homme c'est en l'aidant à devenir lui-même grâce au dialogue et l'écoute afin qu'il accède à la vérité de sa personne.

- fleuris la vie

et s'émerveiller de la vie nouvelle qui jaillit en soi dans la parole créatrice de die qui se donne.

Comment témoigner, comment tracer, comment faire signe ?

 

·         Envoyée parce que « aimée » de Dieu
Rejoindre une assemblée m’oblige à quitter mes "richesses" (mes habitudes, mes repères, mes amitiés...) pour aller vers des autres qui font peut-être la même démarche que moi; et parce que j'ai changé de place, de regard, je me retrouve "pauvre", fragile et assoiffée. Avec une seule certitude, Dieu m'aime comme je suis. Alors je puise dans la Célébration Eucharistique avec tous ceux qui sont là, la joie et la force de poursuivre mon chemin.

Donc si je peux me permettre une suggestion ce serait de favoriser, dans la vie de l'Eglise, tout ce qui déplace notre angle de regard. Pas pour tout contester, démolir mais pour ouvrir un espace où pourraient se rencontrer la quête spirituelle de celui qui se sait aimer de Dieu et de celui qui ne le sait pas (encore).

 

·         Les textes proposés par le pape François appartiennent à cette même façon de penser l'évangélisation. Quand il titre "une Eglise en sortie" c'est exactement l'expérience de déplacement que nous opérons en allant voir nos frères des autres paroisses. Le Pape nous exhorte à "écouter le cri des pauvres" , nous sommes persuadés que tout autant que les autres les pauvres sont capables de Dieu. Personne ne peut se targuer d'être "en situation de surplomb" pour annoncer l'Evangile. Chacun a besoin de l'autre pour nourrir sa foi. Et lors des célébrations "d'une messe ailleurs" tous sommes tous en demande, les mains tendues pour donner et recevoir à la fois. Nous portons les fardeaux les uns des autres, l'espace de la célébration et il n'y pas plus ni riche ni pauvre, ni malade ni bien portant mais des frères profondément unis dans la joie (selon la troisième exhortation du Pape François.) Le mot pauvre s'il recouvre une réalité sociale n'a rien à voir avec la capacité spirituelle de chacun. Le pauvre peut nous enseigner l'espérance et nous avons tous à apprendre de ceux qui sont les premiers cités dans les Béatitudes. Cela ne signifie pas que le mouvement "la messe ailleurs " et l'adhésion aux intuitions de la pastorale de l'engendrement fasse de nous des "super cathos". Mais cela nous montre que nous nous déplaçons doucement et joyeusement dans une bonne direction. Il faut aller encore plus loin vers tous nos frères en demande. Nous avons tout à recevoir d'eux. On ne peut pas croire tout seul.

 

·         Envoyé dans le monde contemporain, dans l’agitation des réflexions, des changements, des évotutions.

Pourquoi beaucoup de personnes que je côtoie, perçoivent-elles l'Eglise comme une administration parallèle qui cherche à exercer un pouvoir plus ou moins occulte? Ils connaissent et souvent apprécient des prêtres, des religieux ou des laïcs chrétiens avec qui ils partagent des engagements concrets, mais ils ne supportent pas la parole de l'Eglise comme si celle-ci empêchait d'entendre la Bonne Nouvelle.

Une des raisons me semble être l'importance de l'écho donné aux prises de positions sur la morale sexuelle et familiale. La caricature des propos par les médias et la maladresse du discours officiel ont rendu inaudibles des prises de position sans doute nécessaires, mais absolument inefficaces. Elles ont jeté un discrédit ou un soupçon sur tous les autres discours. L'émission de télévision (Arte Avril 2014) sur les défis de l'Eglise et qui portait essentiellement sur la pédophilie et la vie affective du clergé en est un exemple récent "Vous dites et ne faites pas" Quelle est votre légitimité à prononcer un discours normatif pour les autres alors que vous transgressez régulièrement la loi commune ?

Sur ce sujet de la famille, comme sur les autres points comme la doctrine sociale, l'engagement politique, l'éducation, l'accueil des jeunes dans le monde du travail, la cohabitation avec l'Islam etc... il n'y a pas de lieux de débats où pourraient s'exprimer des points de vue, pas forcément pour aboutir à un avis unique, mais pour éviter la fossilisation de la réflexion. Dans le cas du "Mariage pour tous", il parait clair que l'Eglise n'a pas été un lieu d'échange ni entre chrétiens ni avec les non-chrétiens. Et maintenant, je lis que les évêques sont vigilants à ne pas se laisser instrumentaliser... Je pense qu'ils ont eu peur de se confronter avec des questions difficiles où les idées "toutes faites" issues du magistère n'entraient pas en résonnance avec les questions posées par la loi et par ses implications.

Sans doute est-il important de se déplacer, d'écouter les autres et l'Autre, de ne pas avoir de réponse trop rapide, et de se donner les moyens de prier ensemble et de discerner les signes du Seigneur.

 

·         Dans la pastorale de l’engendrement, nous ne sommes pas envoyer dans un monde dans lequel nous serions des étrangers. Nous sommes envoyés dans le monde que nous avons porté en offrande sur la patère de l’autel. Nous sommes alors plutôt « renvoyés » de là où nous venons…
Dans cette pastorale, nous devenons tous « prêtres » selon la lettre aux Hébreux 5 : Choisi parmi les hommes, établi pour intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu… capable de compréhension envers ceux qui commettent des fautes car il est lui aussi rempli de faiblesse… On se s’attribue pas cet honneur à soi-même, on est appelé par Dieu